En 1935, à la mort de Valérien Perrin, l'industrie gantière était encore la première à Grenoble avec, comme le dit Raoul Blanchard, « un savoureux mélange de nouveautés hardies et de formes anciennes ». Sur une centaine de fabricants de gants, quelques grosses maisons ont su traverser les siècles, les autres « apparaissaient ou disparaissaient à la vitesse d'un météore ».
Le nombre de personnes employées dans la ganterie est impressionnant : pour chaque ouvrier ou ouvrière travaillant « en fabrique » il y en avait cinq qui travaillaient à domicile dans toute la vallée du Grésivaudan, en Vercors, en Chartreuse et sur le plateau Matheysin.
La distribution de ce travail était effectuée par un réseau d’entrepreneuses. Ce réseau de travail à domicile, très bien organisé, est une des spécificités de l’industrie gantière à Grenoble. Il y en a plusieurs autres dont la connaissance nous parvient au compte-gouttes grâce aux témoignages et documents d’archives.
